Histoire et Patrimoine
Située à l’Est de Boulay-Moselle, à 5 km de la frontière allemande, dans la région naturelle transfrontalière du Warndt et dans le bassin de vie de la Moselle-est, au cœur d’immenses forêts, Falck, qui compte 2535 habitants au recensement de 2019, s’est développée grâce à l’exploitation des énergies fossiles.
– Dans la partie d’origine de la commune, on y trouve le Collège de la Grande Saule, l’Ecole Maternelle, le Foyer des Jeunes, l’église Saint-Brice, les structures sportives, gymnase, court couvert de tennis, club canin et ses installations ainsi que plusieurs quartiers résidentiels.
– Dans la partie centre bourg, un centre d’activités commerciales et de services, le bureau de tabac, la mairie, la poste, la pharmacie, l’église Christ Roi, l’Ecole Elémentaire, l’ancienne gare, divers quartiers résidentiels ainsi que les anciennes cités minières et ferroviaires aujourd’hui réhabilitées.
Présentation de la commune
a. ETYMOLOGIE
Fahl ou Falt était autrefois le nom du ruisseau qui prend sa source en amont de Hargarten, traverse le village, puis se jette dans le ruisseau de Dalem, affluent de la Bisten.
Il faut chercher l’origine de Falck dans la forme latine « fagus », en vieux français fau ou fou, c’est-à-dire hêtre. Cette appellation romane se retrouve dans le « joli-fou » de Rémilly, mais encore dans les noms de nombreuses localités. Le village de Falck est en effet situé en lisière de la forêt de la Houve « plantée de futaies de hêtres de tous âges, fort élevés et de belle tenue ». On rencontre parfois dans la littérature quelques explications moins sérieuses, telle Falck dérivant de Falke, faucon en allemand.
b. SURNOM DES HABITANTS
Il semble que l’on craignait autrefois les « Falker Klopperten », c’est-à-dire les tapageurs de Falck. Ce sobriquet, qui date de 1830 environ, fait référence à I’humeur querelleuse de la jeunesse de la localité. Quand les Falker se déplaçaient pour aller aux bals des environs, il n’était pas rare de voir éclater des disputes et des rixes.
Aujourd’hui, le surnom des Falckois est « les Falker Mook » , ce qui peut signifier crapaud de Falck. Les nombreux prés humides, coupés de fossés et de ruisseaux, qui s’étendaient tout autour du village, abritaient en effet d’innombrables grenouilles que les Falckois pêchaient la nuit, à l’aide de lampes à carbure. Ils les revendaient ensuite en ajoutant quelques métis (crapauds verts) d’où le surmom de Mook qui vient de mogeln, c’est-à-dire tricher en allemand.
c. HISTORIQUE
Falck entre très tôt dans le mouvement de la seigneurie de Varsberg autrefois Warnesperch, ou vont se succéder les chevaliers des maisons de Raville, Mengen, puis plus tard les barons de Varsberg. Aujourd’hui encore, leur château se dresse fièrement sur la colline dite Schlossberg (en fait, il s’agit du troisième château du lieu). Pendant tout le Moyen-Âge, les seigneuries, les comtés et le duché se battent, les populations payant un lourd tribut à ces combats.
Le XVle siècle est celui de la Reforme, les princes protestants s’allient à Henri II, roi de France pour combattre Charles Quint. En octobre 1552, ce dernier campe à Forbach, passe par Saint-Avold pour s’arrêter dans le pays de Boulay. Il lève le siège de Metz le 1er janvier 1553. Pendant sa retraite, villes et villages sont à nouveau soumis à une rude épreuve. Ce siècle a d’ailleurs très mal commencé. De fortes pluies ont détruit les récoltes pendant l’hiver 1501-1502 et la famine s’installe. Les hommes affaiblis sont emportés par la peste tandis qu’en ces temps troublés se développe une autre «épidémie», la sorcellerie. Ces dérèglements ne vont s’atténuer qu’avec la guerre de Trente Ans (1618-1648) qui apporte des malheurs encore plus grands.
A l’approche de la guerre de 1940
Plus que les autres Français, Alsaciens et Lorrains ressentent un malaise croissant lorsqu’en 1933, Hitler vient au pouvoir. L’angoisse monte et atteint son paroxysme en 1938 lorsque le Führer réclame une partie de la Tchécoslovaquie, après avoir annexé l’Autriche. Le 1er avril 1939, le conseil municipal tient une séance secrète au cours de laquelle il crée des commissions d’évacuation, de repliement du bétail, d’évacuation des archives.
Le 1er septembre, la population est évacuée, les mineurs et leurs familles sont dirigés sur le Pas-de-Calais (Sallaumines, près de Lens), les autres habitants sont envoyés en Vienne à la Roche-Posay, commune avec laquelle Falck est depuis lors jumelée. Le village est désert, il ne reste plus que les gardes frontaliers.
L’armistice du 23 juin 1940 met fin aux combats ; le 30 novembre, la Lorraine est annexée. Début septembre, la population était de retour dans un village entièrement pillé et dévasté. La rue principale devient la « Adolph Hitler Strasse ». Les tracasseries sont journalières, les contrôles fréquents et surtout à partir de 1942, les hommes sont contraints de revêtir l’uniforme allemand et deviennent les « Malgré-nous ». La vie s’organise difficilement : les denrées sont rares, les ersatz refont leur apparition ainsi que le marché noir.
Avec le débarquement du 6 juin 1944, les bombardements sur la gare s’intensifient, le premier à lieu le 27 août. Dans la population, l’espoir renait et trois mois plus tard, le 27 novembre, Falck est libéré. La paix s’installe enfin et le village répare ses ruines.
LISTE DES MAIRES PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE
N° | Nom | Prénom | Période |
---|---|---|---|
1 | GRASSE | Jean-Adam | 1800-1801 |
2 | DECKER | Jean | 1801-1810 |
3 | KNEIN | Pierre | 1810-1812 |
4 | GRASSE | Mathias | 1812-1815 |
5 | SCHMITT | Nicolas | 1815-1821 |
6 | REDERCHER | Pierre | 1821-1825 |
7 | ROBERT | Antoine | 1825-1829 |
8 | ROBERT | Adolphe | 1829-1832 |
9 | KNEIN | Nicolas | 1832-1854 |
10 | SCHLITTER | Jean | 1854-1859 |
11 | REDERGER | Pierre | 1859-1886 |
12 | FENDLER | Louis | 1886-1918 |
13 | SCHMITT | Nicolas | 1918-1925 |
14 | KNAFF | François | 1925-1940 / 1944-1947 |
15 | GRASSE | Henri | 1940-1944 |
16 | SCHNEIDER | Jean | 1947-1956 |
17 | WEBER | Gaston | 1956-1965 |
18 | DERO | Maurice | 1965-1967 |
19 | BECKER | Eric | 1967-1971 |
20 | LAFONTAINE | Horst | 1971-1983 |
21 | SCHAEFER | Rémy | 1983-2008 |
22 | RAPP | Pascal | 2008- |
La Roche Posay : ville sœur de Falck
La Ville de La Roche Posay, ville soeur de Falck, se trouve nichée dans l’arc oriental du Poitou qui jouxte la Touraine et le Berry. La Roche Posay surplombe fièrement les belles vallées de la Creuse et de la Gartempe et leurs réseaux d’affluents ondoyants bordés de châteaux et de fermes fortifiées.
HISTOIRE DU JUMELAGE :
Au début de la seconde guerre mondiale, au moment de l’invasion de l’Est de la France par les troupes allemandes, les populations proches de la frontière franco-allemande ont été évacuées et se sont repliées sur le centre de la France. C’est ainsi que les habitants de Falck ont été redirigés vers La Roche-Posay.
Les habitants de Falck sont restés un an pour un retour en septembre 1940 et pendant cette période difficile, les Falckois et les Rochelais ont vécu ensemble, partageant tout ou presque même quand ils n’avaient pas grand-chose. L’accueil réservé aux Falckois par les Rochelais a été très chaleureux et certains Falckois sont nés à la Roche Posay, d’autres sont même restés bien après la guerre.
Des liens de profonde amitié étaient nés et le souhait de se revoir et de conserver des relations étaient très fort de part et d’autre. Des retrouvailles se sont faites de façon active jusqu’au début des années 1980 puis se sont quelque peu espacées jusqu’au début des années 1990
Les Maires de l’époque se sont chargés de relancer ces contacts.